Avant de partir en vacances à la montagne et pour profiter de votre séjour à la neige, rappelez-vous de rester vigilant. En effet, la pratique du ski et d’autres sports de glisse ne sont pas sans danger. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de skieurs sont victimes d’accidents sur les pistes françaises. Lors de la saison 2022-2023, les secours ont du intervenir près de 52.000 fois ! Il serait dommage de faire partie des statistiques de l’hiver prochain…
Quels sont les accidents les plus fréquents aux sports d’hiver
Selon le dernier rapport (2022-2023) du S.N.O.S.M (Système national d’observation de la sécurité en montagne), les blessures enregistrées sont causées principalement (dans 94% des cas) par une chute où le skieur est seul en cause.
Quelles sont les blessures les plus fréquentes liées au ski alpin ?
- les entorses, dont plus de 17% d’entorse du genou avec rupture du LCA (ligament croisé antérieur)
- les fractures du poignet + les entorses du pouce et de la cheville
- les contusions
Quelles sont les blessures les plus fréquentes en snowboard ?
- les fractures, notamment du poignet (26% des lésions constatées)
- les entorses de la cheville
- Les contusions
Quels sont les risques quand on fait de la luge ?
Le nombre d’accidents est en hausse et ils peuvent être graves, voire mortels. Plus de 17% des lésions sont des traumatismes crâniens ; ce qui n’est guère étonnant quand on sait que les collisions avec obstacle surviennent surtout lors de la pratique de la luge.
Quel est le risque de blessures à la tête sur les pistes ?
Les traumatismes crâniens ont représenté 3,7% des lésions constatées (tous sports de glisse confondus), lors de la saison 2021-2022. Plus d’un quart des blessures à la tête ont été provoquées lors de collisions (entre personnes ou contre un obstacle), qui représentent 10% des accidents sur les pistes.
9 choses à retenir
- Les membres inférieurs sont les plus vulnérables lors de la pratique du ski alpin
- Les membres supérieurs sont les plus à risque lors de la pratique du snowboard
- Les 13-30 ans sont les plus touchés par les accidents aux sports d’hiver. Ils représentent 40% des interventions
- Les femmes sont beaucoup plus susceptibles de se blesser au genou que les hommes et les hommes sont plus vulnérables au niveau des épaules que les femmes
- Ouf ! Dans 62% des cas, les blessures sont "peu graves"
- Les risques liés à la pratique de la luge concernent tous les âges et pas uniquement les plus petits. Seulement 31.5% de ce type d’accidents impliquent des enfants
- La pratique du ski de fond est particulièrement safe : les accidents liés à cette discipline ne représentent que 1% de l'accidentologie des sports d’hiver
- Moins de 3% des blessés ont été héliportés
- Méfiez-vous des apparences ! La plupart des collisions ont lieu lorsque les conditions idéales pour skier sont réunies : temps ensoleillé, fréquentation moyenne des pistes, "bonne neige" c'est-à-dire compacte et damée… Selon les statistiques, on aurait tendance à se montrer plus vigilant lorsque la météo est mauvaise et les pistes plus encombrées.
(Sources : S.N.O.S.M et l’Observatoire accidentologie des sports d'hiver de l’association des Médecins de montagne )
Comment éviter les risques d’accidents aux sports d’hiver ?
Si le manque d’expérience et de technique sur les pistes est l’une des principales causes des chutes avec blessures (les débutants sont deux fois plus exposés aux accidents), d’autres facteurs sont à prendre en considération. Suivez nos conseils pour éviter d’être blessé pendant votre séjour en montagne, cet hiver.
- Problème de fixations
Une entorse du genou sur deux est due à une fixation mal réglée. Chaque année, vos skis doivent faire l’objet d’un réglage effectué par un professionnel en respectant la norme ISO 11088.
Vous pouvez aussi le faire vous-même en utilisant l’application gratuite Isoski. Bon à savoir : effectuez un réglage de 15% en moins pour les femmes et les débutants. (Préconisation du Guide d’application AFNOR de la norme ISO 11088 portant sur le réglage des fixations)
- Une mauvaise préparation physique
On ne s’élance pas sur les pistes sans y avoir préparé son corps. Surtout si on est peu habitué à faire du sport. Pour éviter les blessures articulaires et musculaires, entraînez-vous une à deux semaines avant vos vacances en suivant quelques exercices de renforcement et d’assouplissement.
La station de Val Thorens, plusieurs fois élue meilleure station de ski du monde, propose sur son site un programme très facile à suivre.
- L’absence de protection
Pour éviter les fractures du poignet (surtout fréquentes lors de chutes en snowboard), portez des protège-poignets adaptés. Ils absorberont les chocs et minimiseront les risques de vous faire très mal. Achetez ou louez un casque ! Tous les skieurs et adeptes de sports de glisse devraient en porter un car il réduit de 35% le risque de blessure à la tête (étude publiée dans le Canadian Medical Association Journal).
Actuellement le port de casque n’est pas encore obligatoire sur les pistes françaises, contrairement à d’autres pays européens. Seules les écoles de ski l’imposent aux enfants pendant les cours. En cas de collision avec un autre skieur, les enfants sont, en raison de leur taille, plus souvent touchés à la tête et peuvent être victimes d’un traumatisme crânien.
- Le non-respect du code de bonne conduite sur les pistes Les causes principales des accidents au ski ressemblent à celles des accidents de la route : la fatigue (physique et mentale ), l’imprudence, les excès de vitesse, la consommation d’alcool et/ou de médicaments altérant les capacités d’attention, le manque de connaissance des règles élémentaires de ski (sens de la circulation, signalisation, etc.), l’utilisation dangereuse de son smartphone pour téléphoner ou filmer ses exploits tous en dévalant les pistes…
❆ Pour informer et rappeler quelques consignes de sécurité sur les pistes, le ministère des Sports a publié sur son site un memento simple et efficace
Les autres risques quand on part en vacances à la neige
Les problèmes de santé
- L’ophtalmie des neiges
La neige réfléchit 40 % à 90 % des UV (rayonnements ultraviolets) et rend ainsi la réverbération de la lumière beaucoup plus importante, et donc dangereuse, en altitude. Sans bonnes lunettes de protection (catégorie 4), vous risquez une brûlure oculaire, voire une cécité temporaire.
- Le mal de l’altitude
Également appelé Mal Aigu des Montagnes (MAM), ce syndrome lié à une baisse de la pression atmosphérique ne concerne pas uniquement les alpinistes qui tutoient les plus hauts sommets de la terre.
Une personne sur cinq peut en ressentir les symptômes à partir de 2.000 mètres d’altitude. Nausées, vertiges, maux de tête, changement d’humeur, irritabilité, insomnies et grosse fatigue font partie des signes que doivent vous alerter s’ils persistent au-delà de 48 heures. Dans ce cas, consultez un médecin pour éviter que ce MAM ait des conséquences plus graves tel qu’un œdème pulmonaire ou cérébral.
- Les dangers liés au froid
- Engelures et gelures : provoquées par l’exposition au grand froid, elles peuvent se transformer en lésions plus ou moins profondes de la peau qui doivent nécessiter une intervention médicale d’urgence. Pour prévenir leur apparition, protégez vos extrémités avec des accessoires techniques (gants, chaussettes, cagoules, passe-montagne…) adaptées aux très basses températures.
- Les risque d'accident cardio-vasculaire : le froid contractant les coronaires et l’effort physique augmentant la pression artérielle, le cœur est beaucoup plus sollicité que d’habitude lorsqu’on pratique une activité sportive en extérieur en hiver. La montée du rythme cardiaque, de la pression artérielle et de la viscosité sanguine forment alors un mauvais cocktail pouvant entraîner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou encore une angine de poitrine. Surtout chez les personnes sédentaires, âgées, avec des antécédents cardiaques ou qui connaissent d’autres problèmes de santé (diabète, cholestérol, hypertension…).
C’est pourquoi ne vous lancez pas dans une très exigeante virée à ski en plein froid si votre condition physique ne vous le permet pas. Remettez-vous au sport progressivement.
- Engelures et gelures : provoquées par l’exposition au grand froid, elles peuvent se transformer en lésions plus ou moins profondes de la peau qui doivent nécessiter une intervention médicale d’urgence. Pour prévenir leur apparition, protégez vos extrémités avec des accessoires techniques (gants, chaussettes, cagoules, passe-montagne…) adaptées aux très basses températures.
Le saviez-vous ? L'American Heart Association avertit que le pelletage de neige dans le froid constitue un effort physique risqué pour le cœur. Cette activité serait la cause de plusieurs centaines de décès par accident cardiaque chaque année aux États-Unis.
Les risques naturels
Une chute sur de la neige verglacée, la perte de vos repères en plein brouillard, une tempête de neige qui vous empêche de rejoindre la station ou le déferlement d’une avalanche qui vous emporte en pleine randonnée à ski sont autant d’imprévus et de dangers qui peuvent déclencher l’intervention d’une équipe de sauveteurs et de secours sur piste et hors-piste et parfois même celle d’un hélicoptère.
❆ Conseils de sécurité si vous souhaitez pratiquer le hors-piste :
- consultez toujours les prévisions météorologiques et les bulletins d’estimations du risque d’avalanche de Météo France. Renoncez à votre sortie et reportez-la à un autre jour si les conditions sont incertaines.
- ne partez jamais seul et prévenez toujours un tiers de l’itinéraire que vous allez emprunter.
- ayez toujours un équipement d’urgence en cas d’avalanche dans votre sac à dos : une pelle, une sonde et un détecteur de victime d’avalanche (DVA) dont vous aurez vérifié l’état des piles avant votre excursion.
Au minimum, prenez avec vous un réflecteur passif (RECCO). Comme l’explique l’ANENA (Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches) ce système qui fonctionne en permanence et ne nécessitant ni batterie ni mise en route " donne aux secouristes un moyen supplémentaire de localisation efficace" des victimes.
Le saviez-vous ?
En France, les secours en montagne hors du domaine skiable sont gratuits pour la victime et relèvent de l’organisation des services de l’État.
En revanche, les secours sur les domaines skiables sont confiés aux communes, qui font souvent appel à des sociétés privées qui fixent leurs propres tarifs. Les communes sont ainsi autorisées à facturer aux victimes les frais de secours. Et la note peut s’avérer très salée ! Sur les domaines skiables entretenus et balisés, il faut compter, en moyenne, de 150 à 500 euros pour une intervention Si elle se fait en dehors des pistes balisées, il faut compter de 450 à 700 euros, en moyenne. Quant à l’intervention d’un hélicoptère, elle dépasse allègrement les 1.500 € ! Sans assurance neige ou assurance ski, les frais de secours seront à la charge de la personne accidentée.
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